Et vous comment fêtez-vous noël ?
Je me suis souvent demandée, ce qu'il se passait quand dès début décembre,la terre entière semblait se remplir d'une effervescence incroyable à l'approche des fêtes de fin d'années . Je me suis dis qu'il n'y avait vraiment qu'à ce moment là de l'année qu'une espèce d'énergie incroyable se répandait sur terre et semblait remplir tous les cœurs d'un sentiment particulier . Bien que pour la plupart d'entre nous il s'agisse de joie, on sait aussi combien pour certaines personnes, noël est un cap douloureux à passer mais c'est souvent justement tout ou rien .
Je me suis aussi demandée si pour tous et toutes, noël avait la même signification, le même sens, si tous et toutes avions la même façon de le fêter, mais aussi si moi-même je le concevais de la même manière étant aujourd'hui âgée de vingt-et-un ans et lorsque j'étais plus petite .
Je ne pourrais répondre aux deux premières questions puisqu'il n'y aura que vous lectrices et lecteurs qui pourraient le faire mais je pourrais au moins essayer de vous exposer ma façon à moi d'avoir fêté,et de fêter encore aujourd'hui Noël .
Lorsque j'étais petite, noël était déjà pour moi l'époque magique : celle de la liste de photos coupés et collés dans les catalogues de jouets qui me faisaient rêver et que je m'imaginais déjà au pied du sapin à déballer un matin de décembre sur un fond de "christmas song".C'était aussi l'époque du goûter de noël de l'école qu'on appréhendait un peu tous car nous allions passer l'examen du "as tu bien été sage cette année?" devant un père-noël que plus tard on a soupçonné costumé .Ce moment où l'on nous offrait une clémentine qui sentait si bon qu'on en ressent encore aujourd'hui l'odeur, une papillote toute brillante qu'on finissait à la hâte espérant qu'on nous en redonne une et cette brioche aux pépites de sucre parce qu’il fallait bien qu'on accompagne le chocolat . Pour moi, c’était aussi l'époque de la fête dans le petit village provençal du coin où on passait dans les rues en pierre en sentant l'odeur du four à pain où on cuisait la fougasse, et dans lequel on entendait les tambourinaires résonner dans nos oreilles .
Enfin c'était cette fameuse nuit de noël où l'on mangeait tard pour rester éveiller mais le boudin, le pâté en croûte et le canard laqué nous écoeurait tant nous n'aimions pas manger .On préférait les cadeaux aux gâteaux et surtout on attendait le lendemain car avant ça on devrait se rendre dans une église froide célébrer la naissance de jésus ,Mais on s'endormait en plein milieu en rêvant déjà au cadeau du lendemain . Le soir nous rentrions à moitié ensuqués mais on n'oubliait pas cependant de déposer au pied du sapin un bol de Ricoré et une clémentine afin que notre père-noël puisse reprendre des forces .Après l'ouverture des cadeaux nous nous rendions dans les familles certes encore des repas mais juste après on savait qu'on aurait droit à notre deuxième temps d'amusement entre cousins que l'on ne voyait presque jamais mais que l'on adorait .On se retrouvait dans "le grenier" un endroit magique qui se transformait tantôt en fête foraine, en cabane, en lieu de répétition de spectacles etc.... On savait qu'on nous attendrait au tournant pour couper les arbres et aller promener ,mais on saurait les faire craquer pour nous payer un tour de patinoire et nous laisser jouer un peu plus tard . On rentrait chez nous pour le nouvel an épuisés mais heureux, un nouvel an que généralement on fêtait avec nos parents et leurs amis : ça restait un bon moment de rigolades où on pouvait encore veiller et s'amuser avec des cotillons .
Bizarrement retracer ces moments m'a autant fatigué qu'ecoeuré : presque comme si j'y étais ! Sentiment paradoxal me direz-vous : entre la joie et l'écoeurement .Je crois qu'aujourd'hui j'en suis encore là . Désormais j'ai grandit, les expériences de la vie ont fait que beaucoup de choses en moi ont changées. Mais je crois qu'au fond j'ai toujours la même âme d'enfant à l'approche des fêtes . Désormais plus de listes à découper m^me si j'aimerais encore croire au père noël . En général pour maintenir l'émerveillement après l'ouverture des cadeaux, c'est une surprise que je lui commande . Je sais que maintenant il me connaît et qu'il sera bien choisir : c'est encore mieux en fait ! Plus de goûter organisé par l'école ? J'ai beaucoup mieux : se confectionner son propre pain d'épices et ses cakes aux fruits confits : le rêve non ? Maintenant il n'y a plus de fêtes dans ce village provençal ,mais ce n'est pas grave il y a le marché des santonniers, et chaque année je m'achète mon nouveau santon . Enfin c'est cette fameuse nuit de noël où l'on ne mangera ps tard....où rien ne nous ecoeurera car on ne se forcera pas mais on choisira ce qu'on préfère et qui passera le mieux . Où on regardera un programme débile de noël à la télé mais on s'en foutra car la fatigue nous prendra et on ira vite au lit en pensant déjà à demain . Non, demain je n'ouvrirai pas les cadeaux (c'est déjà fait) ,je rejoindrai directement les miens pour essayer de retrouver comme avant : le même lieu, les même gens, mais surtout leur amour qui n'a pas changé, tout au mieux grandit ,on déballera quelques cadeaux tout de même pour dire, on se fera beau, on rigolera : l'esprit de noël y sera juste parce que noël c'est une fois dans l'année : et que ce jour là , tous nos rêves sont possibles !
Et vous ,comment fêtez-vous noël ?
